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Pourquoi des centaines de millions de gens
utilisent-ils le silicium G5 illégalement ?

Pas plus tard qu'hier, j'ai fait un tour dans une énorme parapharmacie qui vient d'ouvrir près de chez moi. Un temple « discount » où l'on trouve de tout en matière de remèdes naturels.Je cherchais du silicium organique, à tout hasard du G5, ce produit mythique de la médecine naturelle. J'ai trouvé un rayon fort achalandé et trois personnes se bousculant devant plus d'une dizaine de marques faisant référence au silicium. Mais le G5 original qui m'intéressait n'était pas là !

Une multitude de marques et sous-marques en magasin

mais pas de vrai G5?

Je m'en doutais. Il y avait bien dans les rayons un « G5 Siliplant » mais celui-ci était à base de prêle des champs, rien à voir avec le vrai. Je parle du G5 à base de monométhysilanetriol popularisé par Loïc Le Ribault.  C'est ce G5 que des centaines de milliers de personnes dans le monde consomment en en buvant chaque jour une petite dose. C'est le cas notamment aux USA (où il est buvable, conformément à la réglementation FDA) ainsi qu'en Afrique du Sud ou à Hong Kong. En Europe, c'est différent... En 2010, la Commission Européenne l'a interdit en tant que complément alimentaire, validant simplement son utilisation en tant que cosmétique.En clair : il doit exclusivement s'utiliser par voie externe. Ce G5 là, je le constate, se vend toujours... sous le manteau, ou presque?

Loïc le Ribault n'est pas mort 

« Le véritable G5 », « formule originale »,? les mentions et références renvoyant à la découverte du chercheur décédé en 2007 s'affichent allègrement sur les bouteilles, parfois avec sa photo. L'icône est bien vivante, sa marque imprègne le marché. Un rapide coup d'?il sur les forums spécialisés dans les médecines naturelles confirment ce que nous savons déjà à Alternative Santé au vu des courriers que nous recevons : les consommateurs ne savent plus à quel Saint se vouer devant la qualité inégale des produits et devant toutes les imitations. Et ceux qui décident d'opter pour la formule originale de Le Ribault se demandent où la trouver.  Notons bien que des centaines de médecins ou thérapeutes conseillent aussi ce produit à leurs patients, parfois les yeux fermés tant on prête de vertus à ce qui a été qualifié de « panacée »?

Qui a vraiment inventé le silicium ? 

Il s'agit d'un chimiste de l'université de Bordeaux, Norbert Duffaut. Il y a plus de 50 ans. C'est lui qui synthétisa pour la première fois, en 1957, une molécule de silice organique. Ceux qui ont connu Duffot gardent de lui le souvenir d'un homme intègre, dévoué à la recherche de remèdes utiles. De fait, beaucoup de personnes ont utilisé le DNR en compresses pour traiter avec succès des rhumatismes ou des douleurs d'arthrose, la solution traversant la peau et les tissus pour aller déposer son principe actif à la source du mal.

Un découvreur qui restera incompris

Au début de 1958, Duffaut rencontre le Dr Janet, spécialiste de gastro-entérologie. Ensemble, ils vont effectuer de nombreuses applications de DNR dans le traitement de maladies cardiovasculaires, de rhumatismes et même de cancers. Puis il collabore avec le Dr Rager, qui sera récompensé par l'Académie de Médecine pour ses travaux sur l'utilisation des organo-siliciés en thérapeutique. Néanmoins, malgré d'innombrables démarches, malgré de nombreux articles témoignant des bienfaits du DNR dans des revues spécialisées, malgré la mise au point de deux médicaments à base de silicium organique au début des années 70 , Duffaut se heurtera à l'indifférence des autorités françaises de santé publique. Au final, il ne réussira jamais à faire tester le DNR. Il mourra sans avoir obtenu la reconnaissance de sa découverte. Ce qui n'échappera pas à Loïc le Ribault qui « sauvera » l'?uvre de Duffaut?

Le grain de sable de l'histoire

Géologue, docteur ès science, docteur en sédimentologie, Loïc Le Ribault, lui, s'est fait connaître dans les années 70 en étudiant les grains de sable. Grâce au microscope électronique à balayage (MEB), ce Breton mit au point une méthode permettant de déterminer l'histoire géologique des grains de sable . Dans ses articles publiés en 1972 à l'Académie des Sciences, Le Ribault, du haut de ses 25 ans, démontre que certains cristaux de quartz portent à leur surface une pellicule de silice amorphe soluble dans l'eau. Trois ans plus tard, il met au point un procédé permettant de récolter des solutions d'organo-siliciés. C'est au cours de ces expériences qu'il découvre fortuitement l'efficacité thérapeutique de ceux-ci. La légende veut que Le Ribault ait souffert à l'époque d'un psoriasis tenace qui affecte ses deux mains : il malaxe de la main une solution très riche en silicium organique extraite des sables pour l'étudier au MEB. Deux jours plus tard, il constate avec surprise que le psoriasis a totalement disparu sur sa main. Jusqu'en 1982, il étudiera donc le rôle du silicium dans le traitement des affections cutanées.

La création du G4, petit frère du G5

En 1982, Loïc Le Ribault rencontre le talentueux Duffaut lors d'une rencontre scientifique à Bordeaux. Les deux chercheurs décident de poursuivre ensemble leurs travaux sur les applications thérapeutiques des organo-siliciés. L'année suivante, leur collaboration aboutit à la mise au point d'une molécule de synthèse intéressante dans le traitement des affections virales, molécule obtenue grâce à l'adjonction d'hyposulfite de sodium : c'est le « G4 », encore appelé DNV. Les deux hommes vont continuer d'innover, de faire des centaines de tests, de solliciter les autorités. En vain on l'a vu. Entre-temps, le silicium organique deviendra rapidement un constituant essentiel de la plupart des cosmétiques. Mais Duffaut et Le Ribault n'obtiendront rien.

Une aventure riche en zones d'ombres

En novembre 1993, Norbert Duffaut est découvert mort dans son lit, empoisonné. La police conclut au suicide. L'homme n'aurait pas supporté le mépris et l'incompréhension des autorités scientifiques et médicales. Désormais seul, Loïc Le Ribault se lance à corps perdu dans la bataille et continue les travaux. Un an plus tard, il met au point le G5, un silicium organique buvable qu'il commercialise aussitôt. Le 8 octobre 1995, un article de Sud-Ouest met le feu aux poudres en provoquant la ruée du public sur le G5. Une chasse à l'homme va alors s'engager qui ne se terminera qu'en 2007, à la mort de Loïc Le Ribault, victime d'un cancer de la bouche. Ou d'un assassinatcomme le pensent certains, à commencer par le Dr Marie-Hélène Groussac qui a écrit une lettre ouverte (lire ici) à la ministre de la Santé Roselyne Bachelot.

7 ans de cavale? pour échapper aux Ordres

Visé très rapidement par une plainte du conseil de l'Ordre des médecins et de celui des pharmaciens, poursuivi pour exercice illégal de la médecine et de la pharmacie et tromperie sur la marchandise, Le Ribault avait entamé en 1996, après 2 mois de détention provisoire, une folle cavale qui l'avait mené en Irlande via Jersey. Il lâchera plus tard son associé Luc Verardo (qui avait financé son affaire) dans des conditions troubles pour s'associer avec d'autres, en Espagne. Ici et là, il poursuivait son business, vendait au prix fort (plus de 10 fois le prix du DNR que Duffaut, par ailleurs, donnait souvent gratuitement?), jonglait avec les techniques de vente à distance, alimentant le buzz autour de sa persécution : on se bousculait pour acheter du G5 sous le manteau. Alors qu'il se rendait en Suisse une énième fois fin 2003 pour ouvrir son propre centre de soins, il était arrêté à Genève et emprisonné le temps d'être extradé. En février 2004, il fut condamné à Bordeaux à un an de prison ferme avant d'être remis en liberté quelques semaines plus tard.

Un chercheur émérite et un homme irascible

Sous son allure de Professeur Nimbus rougeaud et un peu rondouillard, le père du G5 était à la fin de sa vie un homme fantasque, porté sur la boisson, irascible et difficile à vivre aux dires des personnes qui l'ont côtoyé et avec lesquelles il s'est souvent brouillé. Toujours prêt à bondir, il aura beaucoup écrit dans sa vie, des livres, mais aussi des lettres, toujours pleines de ranc?ur et de menaces. Dans "Le prix d'une découverte, lettre à mon juge", publié à compte d'auteur en 1998, on peut lire ce passage qui résume assez bien sa manière d'être et de dire : « Avant que vous ne disparaissiez à jamais, insignifiante poussière enfouie dans les oubliettes de ma mémoire, je tenais à vous faire ce cadeau d'adieu : la véritable histoire d'un novateur dans une France corrompue en voie de décomposition avancée »? L'histoire mouvementée du G5, qu'elle ait été voulue ou non, a de facto été payante. Eh oui : des dizaines de milliers de personnes boivent aujourd'hui ce liquide en toute illégalité et le silicium organique représente un chiffre d'affaires considérable (bien qu'invérifiable). Mais ce produit n'aurait jamais connu un tel succès si le produit ne présentait pas de vraies vertus, que ses consommateurs ont éprouvées et validées. 

Entre 98 et 99% d'eau dans une bouteille ?

Dans le cadre des plaintes déposées contre Le Ribault, les experts, en 1997, faisaient remarquer que le G5 comportait « une très forte proportion d'eau (entre 98 et 99%) » alors qu'il était vendu à « des prix importants ». Et alors ? Le silicium, c'est effectivement beaucoup d'eau (purifiée) et un infime pourcentage de monométhysilanetriol. Certains estiment que seule une concentration à 0,02% est efficace. D'autres, défendent le contraire et proposent des concentrations, à diluer éventuellement, pouvant aller jusqu'à 0,07%. Aucune étude scientifique ne permet de les départager. Mais est-ce nécessaire ? Boire du silicium, c'est avant tout donner une information essentielle à notre organisme.

Pourquoi nous avons besoin de silicium

  • Le silicium minéral est l'élément le plus abondant de la nature après l'oxygène.On en trouve environ 30% à la surface du globe terrestre. Dans le corps humain, c'est également un élément essentiel de la matière vivante avec le carbone, l'oxygène et l'hydrogène.
  • Le silicium est présent en quantités importantes dans la plupart des tissus organiques, le tissu osseux, et le tissu conjonctif. Sa concentration est supérieure à celle du fer ou du cuivre. Il potentialise notamment l'action du zinc et du cuivre et permet la fixation du calcium.
  • Mais la quantité de silicium diminue avec l'âge chez l'homme comme chez l'animal, de façon irréversible car l'organisme est incapable d'assimiler le silicium minéral qu'il ingère (dans les aliments, les boissons), il n'est pas capable non plus de le transformer en silicium organique.

Un remède universel ? Oui 

Les Aztèques, comme les Chinois, connaissaient les vertus curatives de la silice, leur médecine utilisant la poudre d'obsidienne ou de jade. Les nombreuses études menées, autant que les résultats empiriques observés avec le silicium, confirment son action à plusieurs niveaux : - Le silicium joue un rôle prépondérant dans le métabolisme général de l'organisme : il intervient dans le processus de régénération des cellules en rétablissant l'équilibre ionique des cellules endommagées ou affaiblies et en relançant les échanges cellulaires. - Il protège les os et les articulations : c'est une « brique » essentielle de l'os. Sa présence est indispensable à la synthèse des fibres d'élastine et de collagène or la calcification ne peut avoir lieu qu'en présence de collagène? - Il protège la peau : élément constitutif de celle-ci, il contribue à son architecture et à son élasticité. C'est la carence en silicium qui provoque le desséchement de la peau et l'apparition de rides?  Il améliore aussi la qualité des ongles, des cheveux et des dents? - Il protège le muscle cardiaque et le système circulatoire : partie intégrante des parois vasculaires, il agit indirectement sur la tension vasculaire, maintient l'intégrité des parois du c?ur et protège les artères en favorisant leur imperméabilité aux substances lipidiques nocives du sang circulant? - Il protège des radicaux libres et de l'oxydation : grâce à sa structure électromagnétique particulière, il est en constante recherche d'équilibre ionique, d'où cette activité antioxydante. - Il accélère les processus de cicatrisation : son apport permet d'augmenter le taux en hydroxyproline, acide aminé essentiel au processus de cicatrisation. - C'est un anti-inflammatoire puissant : de nombreux kinés l'emploient pour atténuer les douleurs telles que les tendinites, les contractures et douleurs articulaires. - Il renforce les défenses immunitaires de l'organisme : il est en effet indispensable au processus de déclenchement de fabrication des antigènes et des anticorps. Il fait tout, alors ? Me direz-vous. Oui car une quantité impressionnante d'autres propriétés sont répertoriées, qui font du silicium un élément utile contre les douleurs articulaires mais aussi, par exemple, le diabète (le pancréas est particulièrement riche en sillicium). C'est aussi un élément idéal pour un convalescent. En résumé, le rôle de la silice dans le corps humain est tellement fondamental qu'il s'applique à une quantité innombrable de pathologies.

Ne pas confondre silice végétale et silicium organique?

On trouve aujourd'hui sur le marché de nombreuses marques proposant du silicium d'origine végétale (à base de prêle, d'ortie?) parfois vendu comme du « silicium organique ». Il s'agit en fait de silice colloïdale. Celle-ci est formée de colloïdes (particules semi-minérales) en suspension dans l'eau. Elle est moins assimilable mais avec un taux d'environ 3% d'absorption, elle donne déjà des résultats thérapeutiques. Elle est de plus reconnue comme un produit alimentaire et donc autorisée par voie interne. Ces produits sont intéressants pour une complémentation de confort, d'autant qu'ils sont un peu moins coûteux que le silicium organique et souvent labellisés bio. L'inconvénient tient dans la posologie qui ne doit pas être trop importante eu égard à un risque de sédimentation au niveau des reins. Le silicium organique est, lui, soluble, et plus facilement assimilable par l'organisme (absorbable à 70%) du fait de sa liaison avec des acides aminés transporteurs. Il ne présente aucune toxicité ni ne provoque aucun effet secondaire et est compatible avec tout type de thérapie. Utilisable par voie interne comme externe (compresses, pulvérisations), son taux d'efficacité dépasse les 70% devant les douleurs articulaires, la plupart des affections dermatologiques, les brûlures ou les douleurs d'origines diverses (d'où son surnom aux Caraïbes de Pain killer, le tueur de douleurs). Force est de reconnaître qu'avec le G5 original, nous avons maintenant près de 20 ans de recul et qu'aucun problème n'a jamais été signalé. Au contraire.

Je préfère l'original aux copies 

Où le trouver ? Depuis la mort de Le Ribault, et après de nombreuses disputes entre fabricants, la marque est désormais la propriété de Silicium Espana bien que la société irlandaise LLR-G5 ltd vende aussi un produit très proche. En France, vous pouvez en trouver dans certains magasins bio et sur quelques sites internet. Le G5 est encore un produit coûteux mais sa capacité à rééquilibrer la santé humaine en profondeur relativise largement son prix. Comme sa meilleure disponibilité, qui en fait un produit de facto « économique » par rapport au silicium végétal. Personnellement, je peux vous dire que je n'ai testé le G5 (d'Espagne) que pour des douleurs lombaires persistantes. Je l'ai utilisé en compresses (la nuit) et j'en ai bu (1 cuillère à soupe au lever) et en trois jours, effectivement, celles-ci ont disparu et ne sont pas revenues !  Vous n'êtes pas obligés de me croire. Mais permettez moi, malgré tout ce que l'on peut penser de cette histoire, de rendre à Loïc Le Ribault ? et à Norbert Duffaut ? le mérite qui leur revient.

Dominique Vialard

Pour en savoir plus, voir le film de Jean-Yves Bilien "Mandat d'arrêt contre un chercheur" (Satya Productions) ou bien lire "Le silicium organique de Loïc Le Ribault : G5, l'histoire vraie" ? Editions Guy Trédaniel (2006). ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

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