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Rétablir sa santé intestinale, c'est long, mais on y arrive

La perméabilité intestinale évoquée par Michel Dogna dans l'article ci-dessus ne se traduit pas nécessairement par l'autisme. Elle est en fait extrèmement répandue dans l'ensemble de la population (la moitié d'entre nous seraient atteints) et elle est d'autant plus difficile à diagnostiquer qu'elle est à l'origine de multiples symptômes :
  • fatigue,
  • inflammation chronique,
  • maladies auto-immunes,
  • allergies,
  • troubles du sommeil,
  • problèmes cutanés.
Quand la paroi de l'intestin n'est plus étanche, c'est tout le métabolisme qui s'affole. L'intestin, un véritable zoo ! L'intestin grêle est la plus grande surface d'échange de l'organisme: il a multiplié les reliefs (villosités) et les propres cellules de l'intestin ont multiplié leur surface d'échange en créant une bordure en brosse. Le résultat est une surface d'échange équivalente à un terrain de tennis qui contient 70% des cellules immunocompétentes de notre organisme. C'est également un lieu de cohabitation : nous hébergeons 450 espèces de bactéries et de levures. Le contenu microbien de notre tube digestif pèse environ 5kg. Ces microbes vivent en symbiose avec nous : nous leur apportons des nutriments, ils réalisent des taches que nous ne savons pas réaliser comme la digestion de la cellulose, la sécrétion de certaines vitamines comme la B12, la K, etc... Ces bactéries et levures ne sont pas dispersées au hasard, elles sont réparties de façon stratifiée, un peu comme les différents services d'une entreprise chacun dans l'étage du building lui correspondant. A chaque niveau notre système immunitaire est adapté aux espèces qui y vivent. Une merveilleuse symbiose. L'intestin grêle joue, par ailleurs, aussi un rôle endocrinien. La sérotonine, impliquée dans les processus dépressifs, est sécrétée à 90% dans l'intestin grêle. La flore se construit dès la naissance L'âge et l'alimentation modifient le fragile équilibre intestinal. De récentes études montrent que les nourrissons ont, au moment de naitre, un intestin stérile, suivant le mode de naissance, accouchement ou césarienne, ils développeront respectivement une flore de fermentation ou de putréfaction qui va prédominer. La première étant bénéfique et la seconde plus dangereuse. Par exemple, on a étudié en Suède la flore intestinale des petits estoniens, récemment incorporés à l'Union Européenne. Ils ont une alimentation traditionnelle et donc une flore de fermentation, alors que le groupe témoin, composé de petits suédois ayant une alimentation plus « moderne », a une flore de putréfaction qui prédomine. La flore de fermentation est associée à une alimentation contenant plus de fibres et la flore de putréfaction est associée à une alimentation contenant plus de protéines en particulier animales. L'équilibre est rompu et c'est le début des ennuis La rupture de ce fragile équilibre peut être causée par des circonstances internes (le stress principalement et les modifications qu'il occasionne) mais la cause provient la plupart du temps de circonstances externes :
  • déséquilibre des apports alimentaires,
  • apports fréquent d'aliments non reconnus par le système digestif,
  • prise d'antibiotiques pour éradiquer une infection mais aussi en raison de leur utilisation dans l'alimentation animale ou lorsque des substances à action antibiotique sont utilisées comme additifs.
La disparition de la symbiose parfaite de la flore intestinale a en général pour conséquence la prolifération d'espèces bactériennes qui deviennent agressives. C'est la dysbiose, première étape de la fragilisation de la muqueuse intestinale. Deux types d'aliments qui font partie désormais de nos habitudes alimentaires courantes, ne font qu'envenimer la situation : les laitages et leurs dérivés et les molécules issues des céréales en particulier du gluten, dont de nombreux dérivés ont une action opioïde puissante. Des fragments alimentaires associés à des fragments bactériens vont ainsi finir par créer une effraction de cette muqueuse et vont produire, soit un encrassement de l'organisme, soit une réaction auto-immune. Ce phénomène commence à être reconnu pour la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante, les thyroïdites, les anémies réfractaires, la résistance à l'insuline entre autres. Une litanie de répercutions Le filtre sélectif qu'est la membrane intestinale devient alors une « passoire », des toxines passent et notre foie est débordé dans ses fonctions de détoxication. Tout déséquilibre ou conflit local aura des répercussions générales importantes :
  • Fatigue
  • Altération de l'état général
  • Inflammation chronique
  • Infections chroniques d'une autre sphère : - Bucco gingivale - ORL et pulmonaire - Génito-urinaire
  • Dépressions
  • Troubles du sommeil
  • Problèmes cutanés (eczéma, psoriasis...)
La liste n'est hélas pas limitative, la dysbiose n'est souvent pas la cause unique mais aggrave fortement la fragilité de l'organisme. L'intestin commande-t-il au cerveau ? Le plus étonnant est de constater que les nouveaux maîtres de votre intestin sont mêmes capables de modifier le comportement de l'organisme qui les héberge. Est-ce parce que la muqueuse intestinale abrite 100 millions de neurones et sécrète une vingtaine de neurotransmetteurs ? Toujours est-il que les bactéries qui envahissent un intestin dont la flore originale a été détruite se comportent comme un parasite et peuvent obliger leur hôte à consommer les aliments qu'ils affectionne : le sucre (avec lequel ils fabriquent un alcool dont ils se nourrissent : l'arabinitol) et l'alcool. Il n'est pas rare, ainsi, de voir de nombreux obèses maigrir et de nombreux alcooliques changer de comportement quand leur dysbiose a été traitée. Colon, foie, tout devient sensible Le colon aussi est touché et présente un déséquilibre de sa flore, la flore de fermentation étant déficitaire et il y a prolifération de la flore de putréfaction. Il est douloureux, la cellule du colon souffre, elle n'a pas son « aliment » l'acide butyrique. Mais le déséquilibre de la flore est autrement redoutable. Nous vivons hélas dans un environnement toxique (pesticides, produits chimiques à action hormonale, etc..). Le foie conjugue, grâce aux sels biliaires, ces toxines actives qui sont éliminées dans les selles. Mais la présence en excès de ces types de bactéries sépare ces complexes et la partie toxique est réabsorbée dans la portion terminale du colon. Le premier traitement : l'alimentation Aucun traitement de la dysbiose ne peut être efficace si l'on ne modifie pas son alimentation et éradiquant les substances irritant la muqueuse intestinale. Il est conseillé de :
  • Réduire les sucres raffinés responsables de phénomènes de fermentation.
  • Réduire les graisses saturées et les graisses trans.
  • Réduire la viande rouge dont l'excès peut induire une activité enzymatique bactérienne et par voie de conséquence de la putréfaction.
  • Éviter l'alcool.
  • Éventuellement, écarter les aliments reconnus allergéniques ou contenant du gluten si une sensibilité est diagnostiquée.
  • Augmenter les consommations d'eau et de fibres : manger au moins deux fruits et trois légumes différents par jour, des produits frais de saison, issus de culture biologique.
  • Éviter toutes les sources de métaux toxiques : le tabagisme actif et passif (cadmium, plomb), les coquillages et les poissons de grande taille (mercure), les ustensiles de cuisine en aluminium (casseroles, couvercles, cocotte-minute, cuillers, fourchettes, barquettes, feuille d'alu?), les vaccinations répétées (aluminium).
  • Se laver les dents avec un dentifrice de type homéopathique, changer régulièrement de brosse à dents et désinfecter systématiquement les appareils dentaires.
  • Réduire au minimum la consommation d'anti-inflammatoires non stéroïdiens.
Le traitement proprement dit Si vous vous retrouvez dans les symptômes décrits plus haut, cela doit vous alerter sur une possible présence de dysbiose. Voici deux protocoles naturels qui fonctionnent assez bien. 1er protocole : huiles essentielles et probiotiques Première étape : 40 jours pour se débarrasser des bactéries agressives et restaurer la paroi Il faut employer plusieurs huiles essentielles qui vont travailler en synergie :
  • des huiles essentielles anti-virales et anti-bactériennes majeures comme l'ajowan (également stimulante du système immunitaire) et le saro, souvent comparé au ravintsara pour son action anti-virale.
  • d'autres huiles essentielles peuvent venir en soutien pour éliminer les mauvaises bactéries, il s'agit du clou de girofle, du laurier noble et de l'origan compact.
  • Enfin, il faut employer de huiles essentielles digestives (citron, coriandre, cardamome, cumin, estragon et menthe) qui permettent une régulation du système hépatique, facilitent le transit et ont une action diurétique.
L'ensemble de ces huiles essentielles sont rassemblées dans un remède appelé Dysbios'aroma réalisé sur une base de Perilla (riche en omega 3). La formule de Dysbios'aroma a été spécialement conçue pour tous les phénomènes de candidose ou dysbiose, ou de mauvais fonctionnement de l'intestin. Prendre 2 gélules, 3 fois par jour. L'utilisation d'huiles essentielles ciblées permet de rétablir un milieu favorable pour que l'intestin fonctionne normalement, en préservant les bonnes bactéries, ce que nepermettent pas les antibiotiques qui, eux, détruisent bonnes et mauvaises bactéries. Deuxième étape : 30 jours pour cicatriser la muqueuse et la réensemencer Il est capital d'aider la muqueuse à se cicatriser avant tout espoir de résultat. Il existe un complexe de probiotiques (7 souches à un milliard) et d'Aloe vera, qui semble être le cocktail idéal pour soigner la muqueuse intestinale et pour repeupler son intestin de bonnes souches de bactéries. L'aloe vera va aider à la cicatrisation des blessures de la muqueuse des intestins et le choix de sept souches les plus importantes de probiotiques aide à normaliser le transit et améliorer l'absorption des nutriments. Prendre 2 gélules par jour. Ce protocole peut être utilisé, tel quel, chez les enfants et les vieillards. Protocole 2 : les micro-organismes efficaces EM Pendant les 10 premiers jours : Charbon végétal activé (1 cuil à soupe dans ½ verre d'eau ou dans un yaourt par jour) Pendant les 10 jours suivants : Lait d'argile (mettre une cuiller à soupe d'argile verte dans un verre d'eau que l'on laissera à reposer pendant plusieurs heures. Ensuite, ne boire que l'eau, par exemple au moment du coucher ou le matin au lever. On trouve de l'argile verte dans les boutiques bio. Et pour finir : prendre des "micro-organismes efficaces" : EMX ou Manju (1 cuil à soupe lever et coucher jusqu'à ce que la bouteille soit finie). Ce produit est assez onéreux mais il contient des enzymes, produites par la fermentation longue et minutieuse de papayes vertes, de riz nature, de son de riz ainsi que de varech et des micro-organismes efficaces EM. Son procédé de fabrication s'étend sur un an. Sans aller jusqu'à dire que l'ensemble de la population souffre de dysbiose, on estime que cette affection touche de 34 à 55% des personnes. Rien d'étonnant à cela puisque la dysbiose, phénomène moderne, est causée par des conditions de vie modifiées : mauvaise alimentation, excès alimentaires, abus de médicaments, mastication insuffisante, mauvais transit, défaut d'absorption. Difficile d'y échapper... Mais ça c'était avant...

Clément Pierre

Attention :   Les conseils prodigués dans cet article ne vous dispensent pas de consulter un praticien des médecines alternatives. Vous pourrez en trouver un près de chez vous et prendre rendez-vous sur annuaire-therapeutes.com

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