Pour consulter le site sans publicités inscrivez-vous

Incontinence, parlons-en enfin

La semaine dernière, pendant le dîner, j'ai avalé mon verre d'eau de travers et je me suis à moitié étouffée... Je suis partie dans une toux incontrôlable que ma fille a réussi à calmer en me tapant dans le dos. Après avoir pu reprendre ma respiration, j'ai constaté que j'avais, pardonnez-moi l'expression, fait pipi dans mon pantalon. Rien de trop visible heureusement, mais suffisamment pour que cela soit gênant et que j'aie besoin d'aller me changer discrètement. Je ne me sentais même pas honteuse, car je sais que la plupart de mes amies ont ce genre de problème, et pas seulement quand elles toussent, hélas...

On appelle ça une petite fuite pour éviter un mot tabou : l'incontinence

En général, l'incontinence est un sujet que l'on n'aborde pas. D'abord parce que beaucoup de gens pensent qu'il ne concerne que les personnes âgées... Etre incontinente à 30 ans, ce n'est vraiment pas normal, se dit-on, et c'est même un peu honteux. Pourtant, même si l'âge favorise l'incontinence, il n'est pas rare de voir de jeunes adultes souffrir de ce trouble. Mais on préfère parler de "petites fuites" et il faut vraiment que le problème s'aggrave pour qu'on aborde enfin le sujet avec son médecin. Tout le monde est concerné, peut-être, mais les femmes sont tout de même plus touchées que les hommes par les problèmes de fuites urinaires (deux milions de femmes actives le seraient). Pour nous, les ennuis débutent souvent pendant une première grossesse (4 femmes enceintes sur 10 déclarent être touchées par l'incontinence urinaire pendant leur grossesse). Quand aux femmes enceintes ayant déjà eu des enfants, elles sont 54% à avoir des fuites urinaires, en particulier si elles ont subi une épisiotomie. Après l'accouchement, c'est le périnée qui va donner des signes de faiblesse. Autant dire que si elles ne s'en préoccupent pas, les fuites urinaires font vite partie du quotidien de bien des femmes..

Ne dîtes à personne que j'achète des couches !

On est limité dans ses activités physiques, la vie sociale, sexuelle, professionnelle, et perturbée. Sans compter les risques de dépression et d'anxiété liés à la gêne. Il y a bien la solution des couches... Notre population vieillit et nous sommes déjà entourés sans le savoir de gens qui portent des couches. Plus de 30% des femmes de plus de 80 ans souffrent d'incontinence et un peu moins d'hommes du même âge. Plus de 300 millions d'Euros sont dépensés chaque année par les « incontinents » de notre pays pour acheter des couches et continuer à vivre normalement au sein de la société !

Pourquoi fait-on pipi dans sa culotte ?

Le maintien de la continence dépend du bon équilibre entre la vessie qui se remplit et dont le muscle (le detrusor) s'étire pour maintenir l'urine à une pression raisonnable, et le sphincter qui reste contracté autour de l'urètre malgré la pression de l'urine. Au moment de la miction, le sphincter se relâche, et le detrusor se contracte, aboutissant à l'évacuation complète des urines. L'incontinence survient quand la pression dans la vessie devient supérieure à la pression retenue par le sphincter, soit parce que le sphincter se relâche, soit parce que le detrusor se contracte inopinément.

Il nous a tous fallu quelques années pour maîtriser le système

Ce binôme vessie-sphincter est contrôlé par le système nerveux. Ce contrôle est à la fois réflexe, par l'intermédiaire de la moelle épinière, et volontaire, sous l'influence du cortex cérébral. Les animaux sauvages utilisent principalement la fonction réflexe, mais pas seulement... car ils se retiennent, par exemple, d'uriner dans le lieu où ils vivent et dorment. Chez les humains, la fonction "cortex" est plus développée, parce qu'on ne peut uriner que dans quelques endroits parfaitement identifiés. C'est un dur apprentissage et tous les êtres humains doivent passer quelques années de leur petite enfance à apprendre à contrôler ce mécanisme. On différencie plusieurs types d'incontinences. Bien que toujours perçues comme « une perte d'urine », elles relèvent de mécanismes différents, qui peuvent s'associer. Il y a deux principalement deux types d'incontinence, l'incontinence d'effort, et l'hyperactivité vésicale. L'incontinence urinaire d'effort : certains efforts (toux, rires, éternuements, course, etc?) provoquent une hyperpression au niveau de l'abdomen qui se transmet à la vessie. La pression dans la vessie devient alors supérieure à celle que peut retenir l'urètre, occasionnant ainsi une fuite généralement peu abondante. La sensation urgente de besoin d'uriner est rarement ressentie car l'effort n'a pas besoin d'être violent pour provoquer ce type d'incontinence. Chez la femme les causes sont le plus souvent un traumatisme obstétrical, les antécédents de chirurgie ou de radiothérapie pelvienne. Chez l'homme la cause est le plus souvent consécutive à une chirurgie de la prostate. L'incontinence urinaire par hyperactivité vésicale est caractérisée par une augmentation brutale de la pression dans la vessie qui déclenche un besoin impérieux d'uriner. Le detrusor se contracte de manière intempestive, et lorsque la pression vésicale devient supérieure à celle que peut retenir le sphincter, ce dernier, même s'il est parfaitement fonctionnel, ne parvient plus à retenir l'urine. La perte d'urine est en général abondante et parfaitement consciente, précédée d'un besoin urgent et irrépressible d'uriner. Le froid, l'audition ou le toucher de l'eau (pendant la douche, en faisant la vaisselle ?), et certaines situations (comme celle où en rentrant chez soi, on introduit la clé dans la serrure) peuvent déclencher ce type de fuite urinaire. Les causes de cette incontinence sont multiples. Ce sont toutes les maladies qui irritent la vessie, comme les cystites, la présence d'une tumeur ou d'un calcul, ou bien un obstacle à l'écoulement des urines. Une prostate volumineuse, par exemple, oblige la vessie à se muscler si bien qu'elle perd de l'élasticité et se contracte plus fréquemment, pour des volumes réduits. Le stress ou certaines maladies neurologiques (sclérose en plaques, maladie de Parkinson, neuropathie diabétique, accidents vasculaires cérébraux) peuvent également être à l'origine d'une hyperexcitabilité vésicale. L'âge joue aussi un rôle : avec le vieillissement la vessie perd de la souplesse ce qui contraint notamment la femme âgée à des mictions beaucoup plus fréquentes et pose un vrai problème d'autonomie.

La rééducation périnéale, c'est humiliant !

C'est en général la première prescription du médecin aux femmes qui souffrent d'incontinence : faîtes de la rééducation périnéale ! L'idée n'est pas mauvaise puisqu'il s'agit de redonner du tonus à un périnée malmené par une grossesse et un accouchement et pour pallier aux petites fuites urinaires qui pourraient apparaître par la suite. Ces séances sont certes efficaces, mais la majeure partie des femmes les considèrent comme désagréables, voire humiliantes. Il n'est guère plaisant de se retrouver dans des positions, souvent gênantes, avec une sonde qui envoie de petites décharges électriques dans l'appareil génital. Et je ne vous parle pas des séances où le kinésithérapeute remplace la sonde par ses doigts ! J'ai même une amie qui se voit obligée de chanter une contine avec un doigt dans le vagin et un autre dans l'anus. Elle se sent très à l'aise ! Bien que l'efficacité de la rééducation périnéale ait été prouvée, il est souvent contraignant de devoir se rendre pendant plusieurs semaines chez un kiné ou une sage-femme et de consacrer, ensuite, le temps nécessaire à optimiser le travail qui y est fait. Au bout de 20 séances, nombre de femmes abandonnent la rééducation, souvent par flemme et par manque de disponibilité, pensant que « ça doit être suffisant ». Mais 20 scéances est-ce suffisant ? L'expérience semble prouver que c'est rarement le cas. On peut également tenter d'endiguer le problème en pratiquant la rééducation comportementale, c'est-à-dire en pratiquant soi-même quotidiennement des exercices pour faire travailler les muscles du périnée et apprendre à se retenir en faisant le fameux exercice du stop-pipi ou un dérivé d'une posture de Yoga. Mais l'expérience indique que, lorsque l'amélioration n'est pas rapidement au rendez-vous, la plupart des femmes abandonnent. Bien sûr, des solutions plus radicales peuvent être envisagées pour tenter de soigner les problèmes d'incontinence : les solutions médicamenteuses peuvent s'avérer très efficaces, mais leurs effets secondaires sont assez déplaisants (bouche sèche, constipation, nausées, maux de tête). Elles ont aussi des contre-indications qui les rendent parfois impossibles à utiliser. Quant à l'intervention chirurgicale, elle est douloureuse, pénible et risquée. Dès lors, n'y a-t-il pas moyen d'en passer par une solution plus douce et moins agressive pour le corps ?

84 ans et pas le moindre signe d'incontinence, mais qu'a-t-elle fait ?

Une question me taraude. Ma tante qui a 84 ans ne souffre d'aucune incontinence, elle n'a jamais mis une protection de sa vie et n'a fait aucun exercice de rééducation quand elle était plus jeune. Elle a pourtant eu trois enfants ! Qu'a-t-elle donc fait pour pouvoir aborder le grand âge sans s'inquiéter de tout cela ? Il semblerait que la réponse soit peut être dans les comportements des uns et des autres dans leur plus jeune âge. Si devenir incontinent est inexorable, ne pouvons-nous pas tenter de ralentir le processus ? Quelles solutions envisager pour anticiper et tenter de résoudre le problème en amont ? Le premier conseil quand on souffre d'incontinence urinaire, est d'éviter de consommer du café, mais aussi les colas, les boissons énergisantes, le thé et même le chocolat, à boire ou à manger, en trop grande quantité. La caféine contenue dans tous ces produits a un effet diurétique, c'est-à-dire qu'elle augmente la quantité d'urine qui sera produite. En outre il est probable qu'elle augmente l'activité des muscles qui entraînent la vidange de la vessie. L'alcool est aussi un diurétique, qui en plus a tendance à diminuer le contrôle de notre cerveau sur nos muscles, y compris ceux de notre vessie. Il a donc une double influence sur l'incontinence? Tous les aliments acides (tomates, agrumes, etc?) ainsi que les épices peuvent irriter la vessie et donc rendre l'incontinence plus difficile à contrôler. L'obésité et le diabète étant connus pour être des facteurs favorisants d'incontinence, contrôler son poids par une hygiène de vie alliant activité physique régulière et alimentation équilibrée va forcément être bénéfique. Mais tout cela, vous le savez et pourtant ça ne marche pas, allez vous me dire.

Il y aussi le bon sens : lutter contre les infections, réduire les spasmes, renforcer la mécanique

Un appareil urinaire en bonne santé est un élément fondamental pour éviter les problèmes d'incontinence, c'était autrefois la première interrogation du médecin de famille. Les bactéries, les infections, voilà qui peut dérégler votre comportement mictionnel et ouvrir la porte à des déséquilibres. Les plantes comme la canneberge ou mieux encore l'aronia mélanocarpa (qui est deux fois plus riche en anti-oxydants) permettent de lutter contre les infections de l'appareil urinaire qui peuvent parfois provoquer des problèmes de fuites incontrolées. Je vous renvoie vers notre précédent article sur ce sujet. Un tonique veineux peut également permettre une meilleure irrigation des muscles du périnée et de la région périnéale. Le cyprès, par exemple, recèle des tanins et est un excellent vasoconstricteur veineux, astringent et antispasmodique.
  • En usage interne : Teinture mère 2 fois 50 gouttes par jour. Extrait mou sous forme de pilules (0,20g par jour).
  • En usage externe : mettre 10 gouttes d'Huile Essentielle (avec un dispersant) dans le bidet ou une cuvette et y tremper le siège (les fesses) pendant 10 minutes, 2 fois par jour.
Enfin, si l'incontinence est provoquée par des spasmes de la vessie, pourquoi ne pas lutter contre ces spasmes ? Le magnésium est un excellent minéral qui lutte activement contre les problèmes de spasmophilie et peut permettre de diminuer les contractions vésicales. De même la prêle des champs (Equisetum arvense), est riche en silice et en flavonoïdes qui sont des relaxants des muscles lisses. Les muscles de la vessie sont justement des muscles lisses. L'emploi de la prêle pour traiter les troubles de l'appareil urinaire est courant en médecine ayurvédique (médecine traditionnelle de l'Inde) et chez plusieurs tribus amérindiennes. La plupart de ces usages ont persisté jusqu'à aujourd'hui. Qu'il s'agisse de silice colloïdale ou de silice organique, on sait maintenant que le silicium est un élément majeur dans toutes les structures de soutien de l'organisme : os, cartilage, peau, vaisseaux...

Un cocktail de tout ce qui marche

Récemment, les américains ont breveté un mélange qui semble très intéressant, puisqu'il regroupe différents ingrédients qui semblent avoir les vertus nécessaires pour obtenir à la fois une vessie tonique, un appareil urinaire sain et une relaxation des fonctions vésicales. Le mélange est à base de plantes (Aronia et prêle) et de minéraux (magnésium et silice colloïdale). Le brevet touche un procédé d'extraction particulier de la silice, très peu assimilable par l'homme, mais qui, sous forme colloïdale, est très efficace. Le produit, qui s'appelle Urinaplex, a fait l'objet de 2 études cliniques en Australie et aux Etats-Unis qui démontrent à la fois son efficacité et sa sécurité d'emploi. Son seul inconvénient est qu'il est très cher (72 euros chez le fabricant). L'offre la mois chère sur Internet est à 99 euros pour deux boîtes de 60 gélules (un mois de traitement intensif) ! Le prix est à comparer avec le coût d'un traitement qui comprendrait au moins canneberge, prêle et magnésium... à vous de voir. Le produit a l'air de mieux marcher de nuit que de jour, mais c'est normal, on est plus détendu la nuit... Le résultat est une diminution progressive de la fréquence urinaire durant la journée (de 25% après 1 mois de traitement, de 40% après 2 mois et de 50% après 3 mois). Quant au besoin d'uriner pendant la nuit, il diminue de 28% après 1 mois, de 62% après 2 mois et de 70% après 3 mois de traitement. La plupart des patients inclus dans ces études étaient capables de passer une nuit entière sans se lever pour uriner après 2 mois de traitement alors qu'initialement, ils comptabilisaient entre 2 à 3 réveils par nuit. Aucun des participants (hommes et femmes) n'a présenté le moindre effet secondaire. Ce produit possède en outre une forte activité anti-oxydante, ce qui améliore les fonctions cérébrales et rappelons-le, on a vu que le cortex était pour beaucoup dans l'incontinence. Et si c'était cela le secret de ma tante de 84 ans ! Elle n'a pris aucune des plantes citées plus haut, mais elle a vécu sainement et s'est nourrie naturellement pendant toute sa jeunesse. Et en plus... loin d'être gaga, elle a toute sa tête. C'est sûrement aussi ce qui l'aide à lutter contre le vieillissement et à toujours avoir l'air si jeune pour son âge.

Caroline Morel

Attention :   Les conseils prodigués dans cet article ne vous dispensent pas de consulter un praticien des médecines alternatives. Vous pourrez en trouver un près de chez vous et prendre rendez-vous sur annuaire-therapeutes.com

Ces conseils ne vous dispensent pas de consulter en premier lieu un médecin pour établir un diagnostic. Vous pouvez également vous faire accompagner par un thérapeute en médecine complémentaire. Pour en trouver un près de chez vous, rendez-vous sur annuaire-therapeutes.com