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Les troubles qui gâchent le sexe

Article paru dans le journal nº 34

Les troubles sexuels féminins

●● La frigidité

L’orgasme féminin est souvent qualifié de clitoridien ou de vaginal. Aujourd’hui, les résultats d’études conduites selon les critères de rigueur les plus stricts, il apparaît que l’orgasme essentiel de la femme serait clitoridien.

Selon les positions adoptées, le clitoris est plus ou moins stimulé. Ainsi, la femme ne peutelle accéder à l’orgasme aussi régulièrement que l’homme. Et ce qu’on appelle frigidité n’est le plus souvent que défaut de position.

En cas de difficulté, inutile de chercher une quelconque forme de pilule miracle, la solution réside avant tout dans le dialogue entre amants.

●● La sécheresse vaginale

La sécheresse vaginale serait à la femme ce que l’absence d’érection est à l’homme. Et chez elle comme chez lui, cela ne signifie pas absence de désir. Son origine varie avec l’âge et le contexte. Lors des premiers rapports, par exemple, le stress que vit la jeune fille nuit à la sécrétion du liquide de lubrification vaginale. Au moment de la ménopause, c’est la chute de la sécrétion des oestrogènes qui induit une baisse du désir, une sécheresse vaginale mais aussi une atrophie de la muqueuse. La pénétration devient douloureuse. Ce qui provoque l’espacement des relations sexuelles, et par là, la diminution de la stimulation de la muqueuse, qui conduit à des souffrances de plus en plus importantes et à un espacement encore plus grand des rapports. Ainsi, la femme s’installe-t-elle dans un véritable cercle vicieux.

  • Le premier remède est de consacrer suffisamment de temps aux préliminaires. Ensuite, le choix d’un complément alimentaire dépend de l’âge.
  • Chez la jeune fille, en dehors de toute pathologie hormonale, le magnésium en cure (orotate de magnésium ou glycérophosphate de magnésium) permet de diminuer le stress et d’augmenter le seuil de sensibilité à la douleur.
  • Chez la femme (pré)ménopausée, un extrait de soja donne à l’organisme une certaine imprégnation hormonale, qui est avantageusement complétée par la consommation régulière de produits à base de soja (tofu, lait de soja en particulier).
  • Enfin, la qualité du lubrifiant est des plus importantes. Choisissez une formule aqueuse comme Sensilube (en pharmacie), au pouvoir couvrant inégalé.

●● La cystopathie à urines claires

Peu de temps après un rapport, certaines femmes éprouvent des douleurs en urinant, douleurs qui font penser à une cystite (infection urinaire). Elles prennent des traitements antibiotiques mais le phénomène se reproduit au point qu’elles craignent tout nouveau rapport.

Ce tableau est bien connu des homéopathes : les douleurs apparaissent essentiellement en fin de miction et persistent après, pendant un moment plus ou moins long ; les urines sont claires et n’ont pas changé d’odeur ; boire plus ne change rien. Enfin, la recherche d’un germe microbien dans les urines est négative.

  • Le remède est Staphysagria, le plus souvent en haute dilution (15 CH), à prendre dès les premiers symptômes et à répéter après chaque miction douloureuse ou en préventif, quelques minutes avant les ébats amoureux.
  • Ce tableau révèle aussi un stress interne ou/et une carence en magnésium. Si une cure de magnésium n’améliore pas la situation, il faut envisager une courte psychothérapie afin d’évacuer l’origine du stress engrammé (EMDR si notion de traumatisme autour de la sphère sexuelle, sinon gestalt-thérapie).

●● La contracture de la vulve

C’est une douleur localisée à l’entrée du vagin (proche de la dyspareunie, voir ci-contre), survenant dès le début de la pénétration mais aussi en cas d’application de tampons périodiques, d’examen gynécologique ou de promenade à vélo.

Le médecin en fait aisément le diagnostic en parcourant l’orifice vulvaire avec un coton-tige ou un doigt : l’endroit enflammé se révèle alors par une sensation de coupure ou de brûlure.

Généralement, un traitement local cicatrisant et l’abstention de tout rapport pendant une à deux semaines permettent le retour à la normalité.

 

Les troubles sexuels masculins

●● L’éjaculation précoce

L’éjaculation précoce est fréquente au début de la vie sexuelle ou après une longue période d’abstention. Elle est alors presque physiologique, le temps que l’homme s’habitue ou se réhabitue aux sensations agréables de l’acte amoureux. Elle devient handicapante lorsqu’elle survient systématiquement lors de chaque rapport. Les sentiments de frustration qu’elle génère chez la femme et de culpabilité chez l’homme peuvent rapidement compromettre la pérennité de leur relation de couple, surtout si l’homme évite le dialogue. Là encore, une cure magnésienne pendant quatre à six semaines est très souvent salutaire.

Il est classique de distinguer une forme primaire (chez l’homme qui a toujours eu ce comportement) d’une forme secondaire (chez l’homme qui se contrôlait bien jusque-là). Les causes de l’éjaculation précoce varient selon la forme :

  • Dans sa forme primaire, elle a souvent pour origine une éducation au cours de laquelle la sexualité était un sujet tabou. Aussi, lors des rapports, l’homme précipite les choses comme pour éviter de se faire surprendre.
  • Dans sa forme secondaire, un choc émotionnel est régulièrement découvert dans les antécédents.

Les traitements proposés ont beaucoup varié au cours des dernières décennies :
–– Application de gel de lidocaïne (Xylocaïne en France) à même le gland et le prépuce.
–– Augmentation de la fréquence des rapports.
–– Masturbation entre les rapports afin d’apprivoiser le plaisir et ne plus se limiter au plaisir généré par l’éjaculation. –– Donner plus de temps aux préliminaires.
–– Pratiquer le « stop and go » (demander à sa partenaire d’arrêter tout mouvement dès qu’il sent les premiers signes précédant habituellement l’éjaculation) ou le « squeeze » (serrer fortement le gland à sa base). Ces techniques exigent une participation plénière des deux partenaires. Leur échec est souvent révélateur d’un conflit sous-jacent dans le couple.
–– Et, plus récemment, la prise de médicaments antidépresseurs de la classe des IRS : paroxétine (Déroxat) ou sertraline (Zoloft).

Si certaines de ces propositions donnent de bons résultats, l’homme doit parfois envisager d’être accompagné psychologiquement pour parvenir à la guérison : consultation en couple d’un sexologue/ psychothérapeute. Une rééducation fonctionnelle par musculation des muscles périnéaux peut être avantageusement associée (Orgawell, Centre national de thérapie brève de l’éjaculation précoce de Paris).

●● L’impuissance

Du fait d’un manque de rigidité ou/et de persistance de l’érection, l’homme ne parvient pas à avoir un rapport sexuel avec pénétration.

L’impuissance passagère est fréquente et bien qu’elle inquiète beaucoup dans l’instant, elle est vite résolue dès que l’épisode causal est identifié et traité : surmenage physique, infection des voies urinaires (notamment prostatite), stress psychologique, événement collatéral traumatisant (perte d’un être cher, témoin d’un accident grave, etc.).

Lorsqu’elle se produit, l’impuissance devient réellement un problème une fois sur deux. Elle est alors souvent associée à un ou plusieurs autres troubles sexuels : baisse de la libido, éjaculation précoce ou rétrograde, anorgasmie.

Les causes de l’impuissance permanente sont nombreuses et parfois s’intriquent :

  • Une malformation innée ou acquise (voir maladie de Lapeyronie).
  • La prise de certains médicaments : bêtabloquants (dans l’hypertension artérielle), diurétiques, cimétidine (Tagamet au cours de l’ulcère gastroduodénal), antidépresseurs, neuroleptiques, anti-androgéniques (utilisés au cours du cancer de la prostate).
  • Une intoxication chronique au tabac ou/et à l’alcool.
  • L’exposition à un stress chronique (au travail, de la famille ou du couple).

Une dépression.

  • Un problème d’identité sexuelle (transsexualité homme vers femme).
  • Un trouble hormonal : adénome hypophysaire à prolactine, maladie de la thyroïde ou des surrénales, castration chirurgicale (suite à un cancer).
  • Le vieillissement physiologique : avec le temps, le remplissage de la verge devient moins efficace tant en volume qu’en rapidité de sorte qu’après une première érection difficile, la seconde est très retardée, voire impossible. De plus, peut coexister une baisse de la sécrétion de testostérone.
  • Le vieillissement pathologique : artériosclérose (notamment au cours de l’hypercholestérolémie ou/et du diabète), maladie dégénérative (sclérose en plaques, maladie de Parkinson).

Il est relativement facile de distinguer l’origine psychologique ou organique de l’impuissance :

–– Une origine psychologique est le plus souvent marquée par son début brutal et par la possibilité de retrouver épisodiquement une certaine puissance.

–– Une origine organique est plus caractérisée par un début progressif et surtout l’incapacité d’avoir la moindre érection malgré des stimuli puissants.

Dès qu’une origine organique est suspectée, un bilan médical s’impose : glycémie, cholestérol, créatinine sanguine (fonction rénale), testostérone libre plasmatique, doppler pénien.

En cas d’impuissance d’origine psychologique, nombre de thérapies ont montré leur efficacité : acupuncture, homéopathie, sophrologie, yoga, gestalt-thérapie, et éventuellement EMDR.

Quant au traitement de l’impuissance organique, il était très limité jusqu’à l’apparition du Viagra. En médecine naturelle on recommandait, jusqu’à son interdiction, la prise d’extrait d’écorce de yohimbe (yohimbine) : 40 % de réponses positives en cas de cause organique, 60 % en cas de cause psychogène, alors que le placebo n’en procurait que 16 %.

●● Maladie de Lapeyronie

Il s’agit de la déviation de la verge en érection suite à la sclérose des corps caverneux. D’origine le plus souvent inconnue, elle est cependant plus fréquente en cas de diabète ou/ et d’hypertension artérielle. De plus, certains médicaments allopathiques pourraient faciliter son émergence :

–– le métoprolol (Lopressor, Seloken), le propranolol (Avlocardyl), tous deux utilisés au cours de l’hypertension artérielle, de certains troubles du rythme et au décours de l’infarctus du myocarde ;

–– le méthotrexate (utilisé au cours de certaines chimiothérapies anticancéreuses et de certains traitements contre les maladies auto-immunes).

Le traitement médical consiste en vitamines E ou/et A, huiles d’avocat et de soja (Piasclédine) et para-aminobenzoate de potassium (Potaba, potentiellement toxique pour le foie). En cas d’échec, sont préconisées des injections locales de vérapamil (Isoptine, médicament de l’hypertension artérielle), souvent douloureuses… Malheureusement, il ne semble pas exister de traitement alternatif !

 

Les troubles communs aux deux sexes

●● La baisse de la libido

La baisse ou la perte du désir relève d’une extrême variété de causes, d’ailleurs communes à tous les troubles déjà évoqués. Le remède à cela est une gestion soigneuse de notre capital « vie », condensée dans l’expression « Mens sana in corpore sano » :

  • Une alimentation saine, dense en micronutriments (vitamines, minéraux, oméga 3…), bien cuisinée (à moins de 100 °C) et prise dans des conditions optimales de détente et de plaisir.
  • Une activité physique régulière qui plaise et pratiquée sans excès.
  • La pratique quotidienne d’une technique de gestion du stress (yoga, euphonie gestuelle, tai-chi, qi gong, sophrologie, méditation, promenades dans la nature…), ou d’une activité artistique.
  • Suivre un enseignement afin de reconnaître un environnement sain d’un environnement pathogène : savoir choisir son lieu d’habitation, quel travail préférer quand le choix existe, quelles personnes fréquenter plutôt que d’autres. Par exemple, il est inutile de rester proche d’une personne dont le mode de communication est le harcèlement moral !
  • Un soutien psychologique pour identifier les besoins essentiels, apprendre à les exprimer de manière qu’ils soient entendus et respectés, et enfin de savoir comment les satisfaire de façon légitime et plénière. Au cours d’un tel travail, il n’est pas rare de découvrir que le partenaire n’est pas celui qui correspond à notre plein épanouissement intellectuel, social, spirituel… même si sexuellement, cela se passait bien jusque-là. La baisse de la libido vient alors révéler le manque.
  • Éventuellement, une psychothérapie de couple.
  • Avoir sa petite bibliothèque branchée de littérature érotique.

Ces conseils ne vous dispensent pas de consulter en premier lieu un médecin pour établir un diagnostic. Vous pouvez également vous faire accompagner par un thérapeute en médecine complémentaire. Pour en trouver un près de chez vous, rendez-vous sur annuaire-therapeutes.com


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