Pour consulter le site sans publicités inscrivez-vous

Deux sabotages
contre la médecine naturelle

L'HOMÉOPATHIE, SABOTÉE, N'EST PLUS EFFICACE

Voici plus de 15 ans que je constate une perte régulière de la valeur des produits homéopathiques, alors que curieusement très peu d'homéopathes se posent des questions. Certains mettent la baisse d'efficacité sur le dos de l'intoxication générale des gens et la baisse de leurs défenses immunitaires. Si certains détracteurs en viennent à dire que l'homéopathie n'est que de la bobothérapie, je suis de plus en plus d'accord avec eux, à la différence près que je dis " est devenue de la bobothérapie ". La liste des sabotages est longue. Je n'évoquerai ici que les principaux.

Des souches mères trop souvent douteuses

En ce qui concerne l'approvisionnement en plantes pour teinture-mères, des herboristes chevronnés m'ont rapporté qu'ils se voient refuser des cueillettes de souche biodynamique avec garantie d'espèce confirmée au profit des récoltes venant de Turquie, des pays de l'Est ou du Tiers-Monde, avec tous les risques d'erreurs que cela comporte en raison du personnel non qualifié utilisé, des pollutions de toutes sortes et, pour enfoncer le clou, ces plantes sont souvent  ionisées (à la radioactivité gamma), en vue d'une éternelle conservation. Les prix d'achat offerts sont alors dérisoires, prétendant portant offrir une qualité équivalente avec des récoltes bio. Enfin les teintures mères qui sont faites à partir de plantes sèches (mortes) sont les plus utilisées alors que les alcoolatures mères issues de plantes fraîches sont négligées.

La loi scandaleuse de la chauffe

Depuis plus de 15 ans, nous nous étions aperçus que l'organothérapie était devenue,  à part effet Placebo, d'une inefficacité de plus en plus évidente, et pour cause, une nouvelle réglementation obligeant à une chauffe à 90° de toute souche d'origine organique animale ou humaine, ceci pour des raisons fallacieuses de sécurité prophylactique, fournissant ainsi de l'homéopathie " de pot-au-feu ". Je rappelle que l'une des méthodes pour effacer les mémoires homéopathiques est de chauffer à 70°. Je n'ai entendu à l'époque aucune voie de syndicats professionnels de santé s'élever. Il y a des années, un ami de Genève m'avait déjà dit qu'il n'avait plus aucun résultat sur ses sciatalgies avec " Nerf sciatique 9CH dose " (produit français), alors qu'en une seule prise identique du produit suisse, il était soulagé  immédiatement. Les exemples sont multiples. Aussi, la longue liste d'organothérapie que j'avais éditée dans le Manuel du nouveau thérapeute, il y a 30 ans, est devenue obsolète depuis longtemps. En 1999, le problème s'est encore aggravé puisque partout dans l'Union Européenne, l'obligation de la chauffe a été portée à 131°. La France a été le premier pays européen qui avec le zèle de Boiron a inauguré ce sabotage scandaleux. L'on comprend mieux quand on sait que les capitaux Boiron ont été repris par Rhône Poulenc?..Il ne restait que la Suisse et un peu la Belgique qui résistaient. Depuis, avec le temps, les derniers bastions de résistance ont cédé, même la Suisse qui ne fait pourtant pas partie de l'U E. L'organothérapie est une technique homéopathique facile d'emploi, qui a donné d'excellents résultats pendant plus d'un siècle. On ne compte pas les services qu'ont pu rendre :
  • Axe cortico-hypothalamique dans les troubles psychosomatiques
  • Artère coronaire contre l'angine de poitrine
  • Bulbinum dans les insomnies
  • Cardia pour les hernies hiatales
  • Coeur total dans les pathologies cardiaques
  • Cartilago dans l'arthrose
  • Cortex cérébral pour les troubles de la mémoire
  • Diencéphale dans le stress
  • Ganglions sympathiques dans les troubles du système neuro-végétatif
  • Glandes mammaires pour les mastoses et l'allaitement
  • Hypothalamus dans les troubles de l'appétit
  • Muqueuse colon pour la colite
  • Muqueuse gingivale dans les gingivites
  • Ovarium pour les dysménorrhées
  • Placentine dans les maladies infectieuses
  • Vaisseaux lymphatiques en cas d'?dème?
Mais maintenant ce n'est plus que de l'illusion, et beaucoup d'homéopathes semblent encore l'ignorer.

Pour les biothérapiques, ça se complique encore

Les nosodes étant des exsudats pathologiques, les mesures de sécurité prophylactique sont encore renforcées. Il s'agit de :
  • Tuberculinum TR, et aviaire pour le terrain tuberculinique
  • Luesinum pour le terrain luétique (miasmes syphilitiques)
  • Medorrhinum pour la sycose, vieillissement accéléré (miasme blennorragique)
  • Psorinum pour les psoriques (difficultés à éliminer)
  • Colibacillinum pour la cystite colibacillaire
  • Anthracinum pour les anthrax
  • Parathyphoïdinum B pour les diarrhées graves et toxicoses du nourrisson
  • Pyrogénium pour les fièvres, suppurations
  • Sérum anti-colibacillaire pour les dépressions nerveuses
  • Sérum de Yersin pour les fortes grippes
  • VAB pour la désintoxication du BCG.
Ici, les formes liquides sont interdites, sauf en ampoules stériles. On se demande pourquoi puisque, après la chauffe, tout est cuit. Par ailleurs, à partir de 12CH,ou 24 DH (dilution de 10 puissance 23) il n'y a plus de molécules de base, et donc encore moins d'agrégats moléculaires que sont les virus et les bactéries.

L'auto-isothérapie interdite

Cette technique très simple consiste à fabriquer de l'homéopathie à partir d'un exsudat personnel (ex : urine, selles, salive, expectoration, pus, placenta après accouchement, etc.) ; elle s'applique de la même façon aux animaux. Dans les tranchées de la guerre 14/18, on faisait aux soldats atteints de dysenterie de l'iso diarrhée qu'ils nommaient plaisamment " merdorrhinum " , avec simplement une petite bouteille et de l'eau courante ; et çà marchait ! L'auto-iso a accumulé pendant des décennies tant  de succès au début du 20ème siècle que la dictature  pharmaceutique un peu  inquiète a décidé dans les années 35/36 de faire disparaître toutes les archives et études concernant ce procédé. En 2001, le coup final a été porté : toutes les unités de laboratoire qui fabriquaient des auto isothérapies ont été obligées de fermer cette activité. J'explique en détail dans mon  " petit répertoire d'homéopathie courante "(éd. Guy Trédaniel) comment procéder vous-même pour élaborer facilement ces remèdes personnalisés à la carte.

Y a-t-il encore de l'homéopathie quelque part ?

Il se dit que l'homéopathie en Allemagne est de meilleure qualité que la française. En France, il y a des spécialisées de renom ? citer leur nom les mettrait en danger (publicité interdite). Mais soyons clair, fabriquer de la bonne homéopathie comme il y a 50 ans est illégal et puni par la loi (des grands labos pharmaco chimiques). La sécu préfère rembourser à coup de milliards des médicaments inefficaces et dangereux voire mortels en dépit des scandales récurrents qui filtrent dans les medias, plutôt que des remèdes économiques qui ont fait leurs preuves publiques pendant un siècle et demi et qui n'ont jamais tué personne.

Michel Dogna

-----------------------------------------------------------------------------

DEUXIÈME SABOTAGE : LE 14 DÉCEMBRE, LES COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES ONT ÉTÉ RÉDUITS AU MUTISME

Depuis le 14 décembre, la sève de bouleau ne permettra plus officiellement de drainer et détoxiquer l'organisme comme l'ont observé des générations d'hommes et de femmes. Depuis le 14 décembre, le ginseng ne combattra plus la fatigue et le stress comme en atteste la tradition chinoise et des études scientifiques. Depuis le 14 décembre, la gelée royale ne servira plus à rien... Comme tous les produits de la ruche ! Exit aussi les vertus de l'argile verte ou des antioxydants. A partir de ce vendredi 14 décembre, les fabricants ne peuvent même plus apposer la mention " Pro-biotiques " sur leurs emballages, cette dénomination signifiant " favorable à la vie ", ce qui est déjà en soi une allégation pour ceux qui nous gouvernent en Europe. On dira donc tout simplement : " ferments lactiques ".

Les étiquettes valsent

Le véritable motif de ce changement ? Ces allégations de santé n'ont pas été retenues par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Donc elles ne sont pas inscrites sur les registres communautaires des allégations autorisées. Or le règlement 432/2012 de la Commission européenne du 16 mai dernier interdit à compter du 14 décembre 2012 toute allégation de santé non autorisée dans le domaine alimentaire. Pour les allégations dans l'univers hétéroclite du complément alimentaire, où l'on compte une myriade d'entreprises (plus de 400), pour la plupart sans marge de man?uvre, ce règlement revient quasiment à effacer toute information sur les produits.

La cure d'amaigrissement commence?

Somme toute, ce règlement part d'une bonne intention : il vise à assurer la sécurité du consommateur. Et à écarter définitivement les brebis galeuses qui nous vendent, à coups de fausses promesses, des produits bidon. Hélas, c'était sans compter sur la lourdeur, la complexité et l'absurdité du dispositif mis en place qui propose un registre de 222 allégations génériques autorisées sur les vitamines et les oligo-éléments (grosse littérature scientifique oblige) ainsi qu'une poignée d'allégations pour le reste, genre " les pruneaux  favorisent le transit " (pour la petite histoire, cette allégation a d'abord été retoquée avant d'être repêchée sous la risée?). Un second registre, dit des allégations spécifiques, devra être enrichi par les industriels, preuves scientifiques à l'appui. La Commission a donc reçu des Etats membres des listes rassemblant plus de 44 000 allégations. Pas moins. Elle n'en a retenu que 4 200, étudié près la moitié et 90% des avis sont négatifs. Quant aux allégations concernant les plantes, elles se comptent pour l'instant sur les doigts d'une main. Pas plus. Alors demain, tout cela ne sera encore que théorie pour beaucoup de petits producteurs ou fabricants de compléments alimentaires qui, tout à leur passion d'artisan ou de petit entrepreneur, ne sont pas vraiment au courant de la réglementation ou n'ont pas eu le temps de s'y préparer. Comment auraient-ils pu le faire en 6 mois alors qu'ils fabriquent leurs produits de 1 à 3 ans à l'avance (les "dates limites" en attestent) ? Quelques PME, selon mes informations, ont cependant réussi l'exploit et seront " aux normes " avant la fin de l'année, aux prix d'efforts disproportionnés. Les plus gros fabricants, eux, ont payé des experts à coups de dizaines de milliers d'euros, mobilisé des équipes pour se mettre en conformité avec la réglementation autant sur leurs produits que sur leurs sites ou leurs catalogues. Ainsi, dès demain, l'éleuthérocoque ou le sabal par exemple, apparaîtront sur les différents supports de ces entreprises sous leur simple appellation : au consommateur de savoir à quoi ça sert.

On cherche à casser le marché

Voilà comment on casse un marché qui représente 1 milliard d'euros de ventes en 2012 rien qu'en France et 11 milliards en Europe. Voilà comment on gaspille : des centaines de milliers de packaging ont dû être envoyées, ou vont l'être, à la benne pour que les produits soient reconditionnés en bonne et due forme, avec la bonne étiquette. Rien que ça, c'est 15% du chiffre d'affaires du marché à la poubelle? Tout ça parce que la Commission européenne n'a pas laissé suffisamment de temps aux entreprises du secteur pour s'organiser. Tout ça aussi parce qu'en France, contrairement à des pays comme la Belgique ? ce n'est qu'un exemple ?, la DGCCRF (répression des fraudes) reste totalement silencieuse et n'a officiellement pas accordé de période de tolérance aux fabricants, ce qui serait teinté de bon sens économique. Ceux-ci ne savent d'ailleurs même pas à quelle sauce ils vont être mangés s'ils se font prendre par l'étiquette? Et comment va-t-on vendre ces tisanes ou gélules pour la plupart si précieuses si on ne peut se prévaloir d'un effet bénéfique sur tel ou tel aspect de notre santé ? Si on ne peut même plus s'en référer à cette formidable chaîne de connaissances que nous ont légué nos ancêtres ? Ces connaissances sont parfois confirmées par la science mais trop souvent avec une vue parcellaire et réductrice qui hypothèque toute allégation de santé. Réponse de la Commission aux acteurs du complément alimentaire : faites des études cliniques. C'est sur cette base en effet que les allégations spécifiques seront ou non retenues. Des études cliniques dont le niveau de preuve n'est même pas encore bien défini mais qui se rapprochent de celles que l'on réalise pour obtenir l'AMM d'un médicament. Et une étude clinique coûte au bas mot 300 000 euros. Admettons que l'ingrédient nécessite 3 études cliniques, avec le montage du dossier, cela revient à 1 million d'euros, pour des entreprises dont le chiffre d'affaires moyen, comme le révèle le Syndicat français des professionnels du complément alimentaire (Synadiet), ne dépasse pas les 3,5 millions d'euros. Qui va débourser 1 million d'euros pour démontrer que la propolis est un puissant antiseptique renforçant les défenses immunitaires ? Voilà un non-sens à maints égards et une méthodologie bien peu appropriée concernant des produits aux usages séculaires ou aux vertus empiriques vérifiées par des millions et des millions de personnes. Le résultat de ce non-sens, c'est que ce dispositif ne peut que favoriser les grandes entreprises, celles qui disposent de grands moyens techniques et financiers, notamment celles de l'industrie pharmaceutique qui s'intéressent déjà de près au secteur en vendant des compléments alimentaires bourrés de conservateurs et d'excipients douteux dans les officines. Une preuve s'il en fallait : la reconnaissance par l'Europe des allégations portant sur les vitamines et oligoéléments commence déjà à provoquer une ruée à l'échelle mondiale. Il y a 15 jours, coup sur coup, le puissant chimiste Reckitt Benckiser (Woolite, Harpic, Cillit Bang... Nurofen, Strepsils, Gaviscon?) a racheté le spécialiste américain des vitamines Schiff Nutrition pour 1,4 milliards de dollars après avoir surenchéri sur une offre de Bayer tandis que le champion de la chimie lourde BASF s'est offert pour 664 millions d'euros le fabricant d'Omega 3 norvégien Pronova BioPharma. Du tout bon pour ces compagnies : les vitamines pèsent pour 50% du marché des compléments alimentaires en Europe et les allégations sur les oméga 3 ? gros marché également - ont été autorisées. Ce mouvement de concentration a déjà débuté en France. Alléchés par un marché florissant (où les marges des entreprises dépassent parfois les 50% !), Sanofi a par exemple racheté il y a quelque temps Oenobiol et Nestlé et l'Oréal se sont associés sur la marque Innéov.

Le festin va commencer

En voulant renforcer la sécurité et protéger l'intérêt du consommateur, l'Europe donne un coup d'arrêt à tout un secteur, fini les nouveautés, fini les nouvelles découvertes. Ce n'est pas demain que l'on découvrira donc un nouveau ginseng ou une nouvelle rhodiola. L'offre de compléments alimentaires va se réduire comme une peau de chagrin et les ventes pourraient chuter de 50% à terme pour les fabricants les plus fragiles. " On est en train de tuer un nouveau marché, de tuer la créativité, et ce qui est plus grave, tout une continuité de savoir ", assure l'herboriste Jean-François Astier, gérant de Natura Mundi. Et d'ajouter : " Nous sommes face à un train lancé à grande vitesse et on ne pourra pas l'arrêter. On peut éventuellement lui proposer de s'aiguiller différemment, c'est tout ". Alors en attendant d'hypothétiques initiatives réellement favorables à notre santé, la seule manière de faire face est de s'inspirer du marché des graines : on n'a pas le droit de les vendre, mais on a le droit de se les échanger. Faute d'informations sur les étiquettes, pour savoir ce que l'on consomme pour entretenir sa santé, il va falloir plus que jamais écouter les anciens, s'informer, lire, échanger sur les marchés, dans les boutiques, dans les stages ou sur les réseaux sociaux. Puisse cette lettre hebdomadaire contribuer à cette transmission des savoirs et à cet échange, au même titre que Plantes & SantéPrincipes de Santé et toutes les revues dédiées à la santé naturelle à votre disposition.

Dominique Vialard

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

CET ARTICLE VOUS A INTÉRESSÉ ?

Recevez gratuitement notre newsletter du jeudi et vous découvrirez d'autres vérités cachées sur notre santé.

Pour vous inscrire gratuitement sur la liste de diffusion, cliquez ici

___________________________________________________________________________________

Ces conseils ne vous dispensent pas de consulter en premier lieu un médecin pour établir un diagnostic. Vous pouvez également vous faire accompagner par un thérapeute en médecine complémentaire. Pour en trouver un près de chez vous, rendez-vous sur annuaire-therapeutes.com